Pourquoi le cloud devient un passage obligé pour les entreprises
Hyperfonctionnel et économique, le cloud computing devient la solution privilégiée par de plus en plus d’entreprises, partout dans le monde. Avec lui, plus besoin d’acheter des serveurs et de mettre à jour logiciels et systèmes d’exploitation. A ses fonctions de sauvegarde, de mise en réseau et d’analyse de données (voire de mégadonnées ou big data), d’accès à des applications bureautiques standard, mais aussi d’exécution de systèmes opérationnels plus complexes (à l’instar d’un service de diffusion vidéo en continu comme Netflix), s’ajouteront bientôt des interactions améliorées avec les objets connectés grâce aux progrès de l’intelligence artificielle et une meilleure communication M2M («machine to machine»). «Nous avons constaté que l’année 2015 est celle où le cloud est devenu un outil courant, et 2016 celle où il a commencé à dominer de nombreux segments du marché informatique ; en 2017, le cloud [s’est imposé comme] la nouvelle norme».
Un marché de à plusieurs milliards de dollars
Les raisons de l’engouement tiennent autant à la variété et à la richesse des applications, à la digitalisation des entreprises et à la rationalisation des coûts en matière d’IT qu’à la sécurité : longtemps considérée comme un frein, la sécurité des données serait désormais perçue comme un atout du cloud. Pour preuve de sa fiabilité, les secteurs de la banque et de l’assurance, autrefois très réservés (à juste titre), l’adoptent progressivement. La plupart des grandes entreprises l’utilisent déjà et les PME devraient à leur tour s’en emparer, qu’il soit 100% public ou hybride (c’est-à-dire public et privé à la fois, formule plébiscitée dans l’Hexagone). Elles ont tout à y gagner : le cloud, levier essentiel de transformation numérique, garantit l’agilité et, a fortiori, la compétitivité et la pérennité des organisations.
Comment préparer la migration des données
Faire migrer l’ensemble des systèmes d’information vers le cloud exige de la préparation de la part des chefs d’entreprise ou des responsables IT. Dans l’ordre, il faut :
Définir une stratégie cloud claire : choisir entre cloud public, privé ou hybride dépend des attentes, et de la taille, de l’organisation. Une solution 100% public évite de se disperser et convient souvent mieux à une PME.
Revoir la gestion financière du service informatique : basé sur un modèle de consommation des ressources matérielles et logicielles par abonnement, le cloud permet de réduire les coûts en data centers et autres licences applicatives. L’investissement se situe ailleurs (dans le stockage, l’utilisation de la base de données, etc.). Pour y voir plus clair, les fournisseurs disposent de configurateurs d’architecture et de prix. Instaurer une gouvernance : créer une cellule de pilotage, former les équipes IT et se faire aider par un prestataire expert dans le domaine optimise les chances de réussite de la migration.
Conserver son indépendance : confier les données de l’entreprise à un tiers requiert prudence et rigueur; la création d’un système d’information (interne) associé aux services du fournisseur limite la dépendance de l’organisation aux applications propriétaires du fournisseur, par exemple.
Se doter d’outils de pilotage : pour gagner en efficacité et profiter de la souplesse du cloud, la montée en compétence de la DSI et l’introduction de nouveaux outils (d’intégration, de développement, de contrôle…) sont indispensables.
Les 3 enjeux d’un service en plein essor
1/ Toujours plus d’espace de stockage. Les principaux fournisseurs de stockage en ligne (AWS, Microsoft Azure et Alibaba Cloud en tête) ont prévu d’accroître leur nombre de data centers dans le monde. Ainsi, en 2018, selon Cisco Systems, la capacité totale de stockage devrait atteindre 1,1 zettabit (1 Zb = 1021 bits), soit deux fois plus qu’en 2017. Il devrait en découler des prix à la baisse pour les petites entreprises.
2/ Du cloud public à l’edge computing. Pour un accès quasi instantané aux ressources ou aux données sensibles, de plus en plus d’entreprises pourraient recourir à de petits data centers de proximité reliés à un data center central. Cette nouvelle infrastructure de cloud, appelée edge computing, vise à augmenter la vitesse de circulation des informations pour s’approcher du temps réel. Elle faciliterait notamment le développement de l’IoT (Internet des objets).
3/ La sécurisation des données. 2017 a été marquée par des cyberattaques mondiales majeures largement médiatisées, à l’image du rançongiciel WannyCry. Afin d’assurer la protection des données présentes dans le cloud, mais aussi de prévenir et de détecter les intrusions en un temps record, entreprises et prestataires doivent investir lourdement dans les solutions SIEM (Security Information and Event Management) et les systèmes de détection de virus de type malware.